Elizabeth Loftus, professeur de psychologie californienne, étudie la mémoire, et plus précisément la construction de « faux souvenirs ».
La police qui enquête sur un crime demande aux victimes de reconnaître le présumé coupable parmi un choix de profils. Selon Elizabeth Loftus, aux Etats-Unis, sur 300 innocents enfermés durant des années en prison les 3/4 le sont à cause des « faux souvenirs » de témoins oculaires.
Dans le cadre de son travail expérimental, des « témoins » de simulations d’accidents inventaient des détails qui n’existaient pas uniquement à cause des mots utilisés dans les questions. Le témoignage est donc malléable, surtout quand il est soumis à une pression stressante.
Des militaires, qui furent interrogés de manière très brutale lors d’un exercice, ne reconnaissaient pas leur interrogateur. Ils pensaient même que c’était quelqu’un ne lui ressemblant pas du tout physiquement.
Elizabeth Loftus s’est interrogé sur les déviances de certaines séances de psychothérapie (hypnose, mauvaises interprétations de rêves…). Pour ses recherches elle a implanté de faux souvenirs de traumatismes de l’enfance sur des sujets adultes, et s’est interrogé sur le droit de corriger de mauvaises habitudes alimentaires grâce à cette technique. Ce qui lui a valu de très nombreuses critiques.
« La mémoire, comme la liberté, est chose fragile ».
http://www.ted.com/talks/elizabeth_loftus_the_fiction_of_memory
http://en.wikipedia.org/wiki/Elizabeth_Loftus