Classée par date de clôture. Mise à jour : 02.09.2021
Silence Radio 30.09 -02.10 Rencontre avec l’équipe : 1er oct. Paris « Le jour d’une expédition, des spectateurs- poissons assistent à événement inconcevable : l’arrivée d’une humaine au fond de l’Océan, vivante. Sauvée par l’habitant d’une bulle d’air posée dans les abysses, elle voit un nouveau monde s’ouvrir à elle. Comment est-elle arrivée là ? Peu à peu, ses souvenirs vont remonter à la surface. » https://www.reineblanche.com/calendrier/theatre/silence-radio
Dernières Fiançailles 24.09 – 03.10 A 30′ de Paris « Une véritable expérience qui revisite le Cluedo en mêlant théâtre et enquête. Dans un manoir à côté de Paris, venez assistez à une histoire en huis-clos et découvrez les secrets cachés de la famille Saint-Vincent. » https://www.crumble-production.com/dernieresfiancailles
Helsingør – château d’Hamlet Reprise (Saison #3) 23.09 – 17.10 Château de Vincennes Découvrez l’histoire mythique du prince du Danemark en théâtre immersif et soyez les bienvenus dans les murs du Château d’Hamlet. https://www.le-secret-paris.com/helsingor
Le Diamant Noir 30.10 & 31.10 Santenay (Côte-d’Or) Au Château Philippe le Hardi lediamantnoir.thespis.fr
NoFate 11.2021 – ??.2022 Paris 1ère expérience de cinéma #immersif en France pour fêter les 30 ans de Terminator2 https://www.dreamfactory.fr/
Alors que luttes et grèves contre les réformes des retraites s’intensifient évoquons l’après retraite, avec une spécialiste de la traversée vers la Grande Suite.
1/ Le Conseil National de la Résistance avait préfiguré le système de la Sécurité Sociale pendant la seconde guerre mondiale… La prise en charge post-mortem des français, elle, date de 1914. Ce service public unique au monde fonctionne depuis sans discontinuité…
En effet, la première et deuxième guerre mondiale ont été des vecteurs sans précédents dans la création des CEPM, ils ont été institué grâce à un décret de Raymond Poincaré à la suite de la bataille de la Marne, dévastatrice. Jusqu’à ce moment-là, il y avait certes les décès d’ordre infanto-juvénile qui faisaient des ravages mais jamais autant de décédés en masse que comme pour ces deux guerres. Les décédés étaient livrés à eux-mêmes, souvent dans l’incompréhension d’une mort aussi soudaine, avant d’arriver dans la Grande Suite et cela créait beaucoup trop d’encombrements, voilà comment les CEPM sont nées.
Mais ce n’est pas tout, c’est après la deuxième guerre mondiale, avec le début de l’essor industriel et surtout l’arrivée des Trente Glorieuses et son fameux pic de natalité le baby boom que la Grande Administration décide d’anticiper sur les futurs décédés. Nous vivons actuellement dans une période charnière de la société française car cette génération de baby-boomers ont désormais l’âge d’être des papy-boomers. Et là, il n’est plus du tout question de mort en masse, on assiste à une rectangularisation de la courbe de survie car il n’y a plus de morts massives ou prématurées causées par les guerres ou les épidémies… Tout le monde meurt majoritairement «vieux ». 200 000 personnes, c’est le chiffre de décédés en plus chaque année en France. Cela fait un nombre conséquent de passagers à accompagner pendant chaque traversée au CEPM.
Le CEPM nº7 est le centre recouvrant l’île de France, et il serait franchement de bonne augure d’en ouvrir un deuxième. La Grande Administration ne l’entend pas de cette oreille et préfère envoyer les médiateurs en formations numérique afin de fluidifier les différentes procédures au sein même de la traversée plutôt que de recruter… mais ça c’est une autre histoire.
2/ Tout décédé doit remplir un Formulaire Individuel de Recensement Mortem, le fameux « FIRM » : Pourquoi est-ce obligatoire ?
Le FIRM est utile au bon déroulement de la traversée de chaque passager. En effet, certaines données du FIRM, remplis par les passagers, sont utilisés par l’équipe de médiation pour résoudre certains blocages chez les passagers. Ces blocages sont souvent d’ordre inconscient, en effet, beaucoup de passagers arrivent au CEPM avec une quantité de manifestations inconscientes comme les rêves ou les cauchemars qu’ils n’ont jamais vraiment pu interpréter et donc d’une certaine manière, résoudre. Les médiateurs sont là pour y répondre et les retraverser de manière collective.
D’autre part, certains souvenirs de vie chez certains passagers sont douloureux et leur provoquent des remords. Les médiateurs vont retraverser certains souvenirs de passagers afin d’alléger ces préoccupations et se découvrir une Suite plus tranquille.
Les griefs envers certaines personnes encore sur Terre est un sujet de plus en plus présent au sein des traversées. Voilà pourquoi le FIRM est indispensable : il permet aux passagers d’aller vers la Grande Suite dans la plus grande sérénité possible.
3/ La plupart des religions ne s’étendent pas sur les détails pratiques. Ainsi sur le site du Vatican pour une définition de la résurrection de la chair on lit «Comment se fera la résurrection dépasse les capacités de notre imagination et de notre entendement » . Faut-il avoir peur de la Grande Suite ?
La Grande Suite, comme son nom l’indique, est grande. Elle est aussi grande que peut l’être notre cœur et notre acceptation de la mort. Voilà pourquoi le passage au CEPM est si important et représente un moment de transition important pour les passagers. Il représente un temps de réflexion non négligeable au regard de la société dans laquelle nous sommes amenés à vivre. Une société toujours empreinte à l’individualisme et au non dialogue.
Au CEPM, le passager n’est pas seul dans sa démarche; il va vivre la mort collectivement, non seulement accompagné par les médiateurs mais surtout par les autres passagers. Cette traversée va lui permettre d’entrevoir autre chose que la douleur liée à sa propre mort et de prendre de la distance vis-à-vis de son Antécédent, de pouvoir lâcher prise et ouvrir son cœur pour aller de l’avant. Jusqu’à présent, personne n’est revenu de la Grande Suite car les vérifications palingénésiques réalisées en amont de la traversée permettent aux médiateurs de détecter si le passager doit bien suivre son parcours au sein du CEPM ou au contraire repartir vers son Antécédent, sa vie.
4/ Un de vos outils, le SQDA (Sondage Qualitatif de l’Antécédent) permet aux CEPM d’améliorer les expériences de vie sur Terre ! Comment vos médiateurs très qualifiés arrivent à faire le tri entre faux souvenirs, exagérations, vraies pistes d’amélioration, ou mauvaise foi des passagers ?
Les données récupérées dans le SQDA sont des variables d’ajustement importantes pour notre Antécédent. Ces modifications apportées sont le fruit d’un nombre conséquent de sondages effectués et qui englobent évidemment une quantité de mensonges mais aussi de réponses tout à fait honnêtes, ces réponses et modifications de la vie sur Terre sont à l’image de ceux qui sont passés sur Terre. D’ailleurs, une piste d’amélioration pour l’un est une voie totalement erronée pour l’autre. En quelque sorte, qu’il s’agisse d’une exagération ou de mauvaise foi, les résultats reflètent toute cette subjectivité. C’est d’ailleurs pour cette même raison que les ajustements de l’Antécédent sont invisibles à l’œil nu; sinon la faim dans le monde auraient été éradiquée depuis longtemps…
5/ Avez-vous une anecdote de bureau à partager ?
Une des médiatrices nous cache quelque chose. C’est ce que nous apprendrons lors de la Traversée numéro 186378566.
La Grande Suite, Expérience théâtrale immersive au CEPM n°7
Dot, Peux-tu nous présenter Heroes, ton rêve éveillé du 11 avril prochain ?
Heroes est un spectacle immersif théâtral, expérimentiel et musical autour du rock. Nous sommes partis de ce point de départ: nous manquons de héros et de héroïnes. Notre époque souhaite en (re)trouver et pourtant, les illusions n’ont jamais été autant déceptives. Nous vivons dans un monde où l’on ne croit plus aux utopies politiques, où l’on se met en scène perpétuellement utilisant massivement la technologie, où même l’amour se scroll sur un écran. Où chercher ? Comment en (re)trouver ? Nous avons imaginé une solution qui se trouverait peut-être dans la musique. En effet, celle-ci compte un nombre considérable de héros. Mais ceux-là disparaissent petit à petit : et encore une fois nous nous retrouvons face à la peur de les perdre. Nous avons monté ce spectacle autour des grands héros du rock, principalement des années 60/70 avec une pointe de 80. Nous avons aussi agrandi le cercle aux auteurs de cette génération. Nous proposons aux spectateurs de venir les “réveiller”. Bien loin d’un musée de cire, il s’agit plutôt de se confronter à “l’âme” de ces personnalités et d’y comprendre en quoi ils sont représentatifs d’une certaine forme d’héroïsme. A partir de cette invitation, le temps d’une soirée, le public sera amené à trouver dans ce labyrinthe interactif et artistique ceux qui nous ressemblent bien plus que nous ne pouvons l’imaginer. Il partira à la découverte de créatures fascinantes en étant créateur de son expérience et apprendra beaucoup sur lui-même et le héros qui est en lui.
On y croisera des sosies de Davie Bowie, Mick Jagger, Janis Joplin, Bob Dylan… quelle affiche ! Doit-on venir nous aussi maquillés et costumés ?
Heroes n’est pas un spectacle de sosies. Evidemment, les personnages seront très reconnaissables mais cela n’est pas le but. Nous souhaitions surtout travailler sur leur “âme”. Nous avons décidé de choisir 7 membres emblématiques du club des 27: Brian Jones, Jimi Hendrix, Jim Morrison, Amy Winehouse, Janis Joplin, Robert Johnson et Kurt Cobain. Nous en avons tiré 7 grandes thématiques qui sont importantes dans leurs travaux et vies respectives. De là, nous avons construits tout le spectacle. L’affiche est merveilleuse, en effet. Je n’ai pas l’habitude de travailler tous les jours avec Freddy Mercury, Anita Pallenberg et Lou Reed ! Cela prête à de jolis moments de discussion avec notre superbe équipe de costumières (dont Emilie Malfaisan est la costumière en chef) et de maquilleuses (avec Mara Sastre à la tête) qui m’appellent pour me demander quel eye liner irait le mieux pour Edie Sedgwick ou si la tunique de Bowie est à la bonne taille. Se dire que je vais répéter avec Bob Dylan et Patti Smith ou encore avoir une discussion avec Anaïs Nin et Simone De Beauvoir, c’est jouissif. Les spectateurs ne sont pas du tout obligés de venir costumés ou maquillés. Bien au contraire. Déjà car des surprises les attendent mais surtout car ce qui nous intéresse c’est eux, au plus profond d’eux-mêmes. C’est pour cela que nous l’avons monté. Nous leur proposons un spectacle certes, mais surtout nous les invitons à s’interroger sur eux-mêmes et sur le monde. Pas besoin de mettre un perfecto en cuir pour ça. Et de toutes façons, nous saurons trouver leur coeur de rockeur même sous un survêtement Tacchini.
As-tu des indices ou conseils afin d’accéder aux salles cachées et autres surprises de « HEROES » ?
Petit indice, sans trop dévoiler du spectacle : cherchez les chamanes !
Dot Pierson
Pour les conseils, je ne saurais que les pousser à mettre des chaussures confortables, manger auparavant car le spectacle dure 3h, savoir qu’il va falloir chuchoter au maximum, ne pas hésiter à se séparer des personnes avec qui on est venu car c’est une toute autre expérience et bien regarder dans toutes les pièces : les héros peuvent être n’importe où. Bref être curieux et ouvert. Ha si, et ne pas oublier des bouchons d’oreilles pour les plus sensibles.
Mise à jour post-expérience en vidéo :
Avant Héroes tu avais mis en scène d12ouze (performance sur l’intime pour 12 spectateurs par séance, qui permettait entre autres de s’échanger des secrets) pourquoi aimes-tu autant « l’immersif » ?
Il y a encore 2 ans, je ne connaissais absolument pas l’immersif, pourtant datant des années 70, c’est dire si j’étais en retard. Il s’avère que D12ouze était à la base une commande de spectacle sans spécialement être catégorisée. Ayant carte blanche, j’ai écrit une première version. Après l’avoir joué, beaucoup ont fait le lien avec Sleep No moreet j’ai donc commencé à faire des recherches. J’ai continué à la suite à le développer avec mon co-metteur en scène Grégory Ragot avec lequel nous avons beaucoup poussé les questionnements sur l’immersif. Et puis j’ai rencontré Léonard Matton qui a monté “Helsingor “ (Hamlet en immersif) et “Le secret” premier lieu à Paris de théâtre immersif. J’ai eu la chance qu’il me propose de rejoindre son équipe et j’ai appris énormément à ses côtés. A partir de là, il y a eu ma rencontre décisive avec Jules Guillemet. Avec lui, nous avons monté Hummm qui propose des expériences immersives qui ont du sens pour des marques mais aussi des spectacles de création. Je lui ai proposé l’idée de Heroes et c’est devenu le premier spectacle de création que nous montons avec notre collectif. Nous l’avons écrit à 5 (avec Laure Garnier, Camille Jourde et Laurent Henode) et nous le co-mettons en scène avec Jules. Je crois avoir définitivement attrapé le virus de l’immersif. Alors que j’avais commencé par le cinéma mais n’y trouvant plus mon compte, ayant mis en scène au théâtre mais étant frustrée par le 4ème mur : j’ai enfin trouvé ma forme. L’important pour moi étant le public, le rapport à celui-ci et ma thématique principale étant l’intimité, je ne pouvais pas être plus épanouie que dans l’immersif. Et puis travailler avec des comédiens en immersif est fascinant. Déjà, la mise en scène est différente; il faut qu’ils sachent improviser, qu’ils aiment créer du lien avec l’autre, qu’ils veulent donner et recevoir. C’est fascinant, enrichissant et un honneur de travailler avec ces artistes complets.
Demain sera immersif, de toutes évidences. Il y a de la place pour toutes les formes, toutes les créativités et tous les possibles. La seule chose que je crains c’est évidemment l’effet de mode : chacun va y aller de sa version immersive. A partir du moment où l’on placera un comédien près d’un spectateur, cela aura l’appellation immersif. J’espère juste que les metteurs en scène et producteurs ne galvauderont pas trop cette forme et qu’ils n’oublieront pas l’essentiel du travail immersif : le public.
En fondant le Musée du Fake à TianduCheng (la Cité dans le Ciel en chinois) nous ne nous doutions pas que nous allions croiser un jour le chemin d’une autre Cité dans les nuages : oui, dans DAU, était prévue la construction de décors de rues de Moscou grandeurs réelles en haut de toits ukrainiens ! Au-delà d’un simple décor de ciné, telle Tativille pour Playtime, ou Les Amants du Pont-Neuf, DAU est un projet protéiforme hallucinant dont le centre névralgique fut « un Institut de recherche secret » ouvert de 2009 à 2011.
D. A. U., trois lettres et de multiples mystères. 3 lettres ensorcelantes qui ont et vont continuer de modifier la vie de celles et ceux qui les croisent. DAU débarque à Paris pour sa première mondiale le 24 janvier prochain. L’expérience continue. Oserez-vous en faire partie ?
Premier indice : une bande-hallucinante dévoilant quelques images que la presse internationale résume souvent en « Le Truman Show stalinien », « Le Good Bye Stalin », ou le « Apocalypse Dau » !
ATTENTION : On vous interdit aussi votre téléphone portable, mais il ne s’agit pas de théâtre immersif comme au Secret, mais d’une « zone d’expérimentation et d’exploration », accessible uniquement avec visa de 6h, 24h, ou illimité.Nous vous proposons ensemble de partir en quête de DAU. Vous pouvez toujours choisir de ne pas poursuivre : les conditions générales ne sont pas du tout rassurantes :
“Certains Participants sont susceptibles d’être particulièrement bouleversés par certains éléments de l’événement DAU. (…) Vous participez donc à un événement DAU en sachant pertinemment que certains contenus peuvent être offensants ou dérangeants, et que l’Organisateur d’événements n’est pas responsable du traumatisme émotionnel que vous pourriez subir. »
DAU.com – Terms & conditions
“Les Participants doivent avoir conscience que leur expérience peut les exposer à des scènes choquantes, notamment des contenus extrêmement violents, à caractère sexuel ou dérangeants. Pendant leur visite, les Participants seront invités à prendre part à des expériences non conventionnelles qu’ils pourront refuser à tout moment. Nous demandons donc aux Demandeurs de Visa de tenir compte de ces informations avant de participer à un quelconque événement DAU.”
“Une fois à l’intérieur, vous serez équipé d’un Dispositif DAU. Ce smartphone sera votre guide personnel dans les espaces et vous indiquera les règles internes à respecter. Si vous enfreignez ces règles, DAU se réserve le droit d’annuler votre visa et de vous reconduire à la sortie.”
Dau.com – Service visas.
“Pendant l’événement DAU, nous filmerons et enregistrerons les Participants pour capter leur expérience. Phenomen UK Ltd sera le propriétaire et dépositaire de ces films et enregistrements (les média)et pourra les utiliser pour tout matériel promotionnel. Phenomen UK Ltd conserve le droit d’utiliser ces média pendant toute la durée du projet DAU, qui pourra se poursuivre pendant 5 ans après la fin de l’événement DAU Paris, et avoir lieu dans toute l’Union Européenne et dans d’autres pays du monde entier. En acceptant les présentes conditions générales, vous donnez votre autorisation pour être filmé et enregistré.”
Le Secret, dont nous vous avions signalé l’existence sur nos réseaux sociaux (Fb, Tw) ferme définitivement ses portes après six mois d’existence, et sera remplacé par un hôtel de luxe 🙁
Nos fidèles lecteurs et les amateurs d’expériences immersives le savent, la ville phare en ce domaine est Londres. (Cf. notre enquête sur place en août 2015 qui reste d’actualité d’après plusieurs professionnels du secteur).
La ville lumière (Paris), elle, se met petit à petit au théâtre immersif avec des pièces/expériences remarquées (Smoke Rings, d12ouze, Mutations,… ) ou des « activations » pour des marques (certaines agences sont spécialisées dans ce type de dispositifs : Agence WATO, Big Drama,…). L’attente pour de nouvelles expériences étant tellement grande (cf. succès des escapes games), le public prêt, les billetteries complètes (97% chaque soir pour Helsingør *source : Théâtral Magazine), nous nous demandions pourquoi si peu de propositions grand public en France ? L’une des raisons est le manque de lieux pour ce type de spectacles qui demandent des centaines à milliers de m2.
Un lieu unique, éphémère, quasi-utopique
Léonard Matton, metteur en scène et co-fondateur de A2R compagnie – Antre de Rêves initiateur du Secret explique qu’il a mis environ 3 ans pour trouver un espace suffisamment grand pour accueillir en toute sécurité son public. Seules des institutions ou des promoteurs immobiliers disposant de terrains et lieux atypiques peuvent faire exister ces « utopies ».
Le Secreta ouvert le 29 juin 2018 au 18, rue Larrey au coeur du Ve arrondissement parisien et ferme fin décembre. Ce lieu hors du commun, une ancienne manufacture de sirops puis de canalisations de 1200 m2 fut dédié aux expériences immersives et présenté par ses créateurs comme un « lieu de vie où le spectateur est placé au plus proche des personnages ».
« Helsingør – château d’Hamletest une adaptation en théâtre immersif de la pièce de Shakespeare. Pour comprendre le principe du théâtre immersif, il faut imaginer un espace de jeu où le « hors-scène » n’existe pas. Le public peut aller où il le désire. Il est libre d’évoluer au cœur de l’action – et d’y perdre ses repères. Ici, les parcours se déploient en temps réel dans un espace à six dimensions : une salle du trône, trois chambres, une chapelle, et un parc. Les intrigues se jouent en simultané et s’entrecroisent dans une narration en arborescence. Ainsi, cette pièce grandiose se révèle une expérience insolite de la folie et de la peur, aux multiples points de vue, qui entraîne chaque spectateur dans une tragédie esthétique et métaphysique. »
Une presse dithyrambique
« Le théâtre immersif fait enfin irruption dans nos tristes vies »
« Formidable expérience où peu à peu, nous gagne la sensation concrète et très jubilatoire d’être partie prenante de l’histoire », (on repart) « avec le sentiment, délicieux, d’avoir vécu un moment rare parce que dérobé au réel. » et dans un autre post « On entre de plain-pied dans la pièce de Shakespeare, avec la sensation physique, concrète, charnelle, de faire partie de l’action. C’est terriblement vivant et enthousiasmant. Et à voir la jeunesse du public, on se dit que l’avenir du théâtre passera par l’immersion. » s’enthousiasme Télérama; « une expérience envoûtante » décrit Le Parisien; les blogs de théâtre sont aussi très positifs (Theatre-Immersif.com,4e mur,Fille de Paname … ) Seule i/O Gazette critique sec, en comparant l’expérience à l’étalon-or du moment, les productions anglaises de Punchdrunk, mais salue la démarche. Théâtral Magazine propose un dossier spécial théâtre immersif (version papier) et est aussi tombé sous le charme : « En France, le théâtre immersif en est à ses balbutiements mais les quelques propositions actuellement à l’affiche sont toutes assez exceptionnelles ».
Visiblement de nombreux journalistes ou spectateurs n’ont pu percevoir tous les secrets cachés dans le décor. Le Bureau parisien du Musée du Fake y est allé 3 fois, et n’a pas pu percer tous les mystères, ni être choisi pour incarner un rôle de figurant (1 spectateur par séance). Par contre au fil des mois nous avons pu apprécier une plus grande fluidité dans la narration qui permettait d’apprécier l’intégralité du spectacle sans sentir de manque de vue d’ensemble.
Immersive Creation Challenge Paris
Le week-end du 24/25 nov. 2018 une quarantaine d’artistes d’Europe et Etats-Unis, acteurs, scénographes, producteurs, ont montés en moins de 24h quatre mini expériences de théâtre immersif sur la thématique des Contes de Grimm. 50 places seulement (à 10€) pour spectateurs qui prenaient le risque de découvrir de nouvelles adaptations très libres des Contes montées à grande vitesse. Une réussite partagée dans les décors du Secret produite par Epic Immersive (USA), Madame Lupin, et le Secret.
Plus de 10000 spectateurs ont pu découvrir le Château. Nous gardons notre carte de membre précieusement jusqu’à l’ouverture du nouvel écrin du Secret ! La compagnie du Théâtre du Soleil a ouvert la voie en squattant une ancienne cartoucherie dans les années 70 à vous d’inventer la suite !
Le Musée du Fake la recherchait depuis des années. Et nous pensions la trouver en Chine. Après plusieurs mois d’enquêtes notre comité d’experts l’annonce officiellement : en 2015 la capitale mondiale des expériences immersives est Londres !
En flânant dans les rues et les magasins vous pouvez tomber sur des détails étonnants comme ces affiches de la marque Hoxton Street Monster Supplies vous permettant de mesurer vos amis monstres :
Ou encore d’étranges offres d’emplois ou des cabines téléphoniques-ananas :
Pendant 3 jours en février dernier un restaurant éphémère Game of Thrones proposait « cinq plats inspirés de l’univers de Westeros, accompagnés de breuvages dignes d’un roi » dans le restaurant d’un hôtel.
En ce moment vous pouvez essayer de chercher le « RebelX Cantina bar« , un bar de nuit qui vous plonge sur la planète Tatooine et ses drôles de monstres, uniquement sur réservation.
Et si vous avez de la chance vous pourrez dormir dans une des chambres d’inspiration Harry Potterienne à l’hôtel The Georgian House.
3) Secret Cinema : un secret de moins en moins bien gardé
Organisateur de projections atypiques, Secret Cinema est devenu un énorme business, déclinant des films cultes (Retour vers le Futur, Stars Wars…) en expériences immersives mixant décor réalistes, acteurs costumés, projection du film et stands pour boire et manger. Il reste des places pour The Empire Strikes Back. 112 euros pour 1 adulte. Trop cher et trop de boutiques mais très beaux décors selon plusieurs spectateurs. Les fans s’y pressent. En attendant voici l’ambiance en 2010 pour l’expérience Blade Runner :
4) Des expériences de théâtre immersif hallucinantes
Londres, riche de très nombreux théâtres et musicals est aussi à la pointe du théâtre immersif.
The Drowned Man par la compagnie Punchdrunk a été l’un des événement marquant du calendrier théâtral l’année dernière. Un faux studio de cinéma, 40 acteurs à suivre durant 3h dans un dédale de milliers de m2. A tout moment vous pouviez choisir de suivre tel ou tel acteur et ainsi créer votre propre spectacle.
D’autres compagnies anglaises travaillent sur des expériences inédites nous y reviendrons sur ce blog.
5) Une fausse ville pour enfants : « Kidzania London »
Imaginez une fausse ville nichée dans un centre commercial, aux dimensions des pré-ados. Kidzania qui vient d’ouvrir à Londres, est un parc d’attraction simulant une société capitaliste avec vraies marques bien visibles où les enfants pourront travailler en apprenant les bases de 60 métiers (vendeurs, pompiers, dentistes…). Un mini compte-bancaire leur permettra alors de dépenser leur pécule en jouets ou friandises. Pas la peine d’insister les métiers « philosophe » ou « ermite » n’existent pas chez Kidzania. Attention la ville est ouverte uniquement aux enfants ! Mais elle peut aussi se louer en partie pour les entreprises.
6) Des musées vraiment interactifs
La plupart des musées londoniens offrent des espaces permettent d’être en interactions avec les collections.
En parlant de l’époque victorienne, saviez-vous que vous pouvez visiter la Dennis Severs’ House en silence et à la bougie ?
Entre le London Zoo qui propose une exposition au coeur des araignées, des cours pour détectives en herbe à l’exposition sur les poisons The Power of Poison, tout semble possible. Même de dormir près des Dinosaures du Muséeum d’Histoire Naturelle ! (Dino Snores pour enfants ou adultes).
Retrouvez le Londres de l’époque romaine avec des combats de gladiateurs réalistes avec épées, boucliers, lances dans le seul amphithéâtre romain de la capitale.
A surveiller : la programmation de Museums at Night (octobre 2015).
8) Des acteurs zombies ou bouchers payés pour vous faire peur !
The London Dungeon vous raconte l’histoire de la ville avec des effets spéciaux, des comédiens, des décors et des scènes à 360°.
Le grand concurrent : The London Bridge Experience & Tombs qui a l’air encore plus horrible au vu des visuels. Pour les amateurs de zombies et de films d’horreur.
A la Prison Clink vous allez pouvoir rechercher des phénomènes « paranormaux ».
Pour les plus peureux, essayez l’un des très nombreux tours « Jack the Ripper » en bus ou à pieds.
9) De faux immeubles !
Le bureau du premier ministre anglais est au 10, Downing Street à ne pas confondre avec sa copie au 10, Adam Street !
Découvrez un faux immeuble et un faux pont en allant sur « Londres » sur notre Carte du Fake.
10) et une mise en abyme
Jusqu’au 31 août allez vite au Television Centre at White City avant que les studios des dramas de la BCC ne soient détruits pour visiter l’exposition de Ben Rivers, The two eyes are not brothersinstallation avec projections de films et making-of.
Vous l’aurez compris Londres est vraiment magique ! Peut-être en y allant croiserez-vous Paddington ou Mary Poppins ? Racontez-nous !